11/10/2011

22 novembre 1963

De : Adam Braver
Edition : Le livre de poche
Année : 2011
Pages : 221
4ème de couverture :
À la manière de Short Cuts de Robert Altman, Adam Braver met ici en scène quelques-uns des protagonistes de l’événement, premiers rôles et figurants, durant les heures qui précédèrent et suivirent le drame. Le livre s’ouvre avec le départ de Jackie Kennedy pour Dallas, il se referme quelques heures plus tard, lorsque la first lady, désormais veuve, rentre au milieu de la nuit à la Maison-Blanche. Autour de Jackie Kennedy, quelques personnages vont vivre eux aussi une journée très particulière : un tailleur, dont le nom et le film amateur feront par la suite le tour du monde, un médecin de l’hôpital Parkland, qui ne se doute pas en se levant qu’il va faire ce jour-là l’autopsie du corps du président, le personnel de la Maison-Blanche en charge des enfants du couple.
Entrelaçant la grande et les petites histoires qui, dans ce contexte, prennent un poids très particulier, Adam Braver nous fait littéralement entrer dans l’intimité des acteurs du drame. S’attachant à l’aspect humain, il nous permet de poser un regard complètement neuf et poignant sur cette affaire qui continue de marquer tous les esprits. Servi par une écriture magnifique de précision et par une construction ensorcelante, il nous livre un roman hypnotique.
Note : 9/20



Mon avis

Un grand merci dans un premier aux éditions Le livre de poche et au site Livr@ddict, pour m'avoir donné la chance de lire ce roman.
Je vais essayer d'être au maximum objective dans mon avis, mais quand un roman ne plait pas, il est dur d'avoir un avis critique "honnête" sur le sujet.
22 novembre 1963 est la date tristement célèbre de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, président des États Unis.
Alors que je pensais lire un roman historique tourné comme une enquête, c'est à dire avec contexte antérieur, présentation détaillée des protagonistes du jour tragique et déroulement d'une cérémonie il faut dire assez hors du commun ! Le meurtre d'un président est quand même quelque chose de symbolique, que se soit au XXème siècle comme aujourd'hui.

Adam Braver a fait le choix de présenter seulement le 22 novembre 1963 vu à travers la première dame Jacqueline Kennedy, la personne qui a filmé, le photographe lors de l'autopsie et j'en passe... L'auteur est en accord avec son titre et j'aurai peut être du lire plus attentivement le résumé !
Le résumé était pourtant assez alléchant et quand on le lit on a résumé le roman en lui même...
Ce n'est pas un fait historique que j'ai lu mais tout simplement un article de journal dans un quotidien, j'ai lu un dossier dans une revue spécialisée. Je suis peut être dure en disant cela mais j'ai eu le sentiment de lire un exposé de première année en histoire.
Là où l'auteur aurait pu me prendre par les sentiments, c'est quand il évoque la réaction de l'épouse du président. J'ai trouvé ce moment assez prenant mais dire cent pages la même chose mais de manière différente ne m'intéresse pas !

En tournant en long et en large la mort de Kennedy, le roman a perdu de son charme historique.
Il est certes important de connaitre les différents témoins pour faire le jour sur ce fait, et je suis d'accord que histoire vient du grec et qu'il signifie enquête.
Mais je n'ai pas ressenti cet aspect de recherche, savoir le point de vue du cameraman n'importe rien à l'histoire, interroger le coupable ou bien les enquêteur aurait été plus judicieux.
Adam Braver a surtout mis l'accent sur le coté fait divers tout en oubliant les codes historiques c'est à dire avant tout le contexte et aussi les codes policiers : c'est à dire la recherche du coupable.
Le roman était assez court pourtant j'ai mis plus d'une semaine à le lire, c'est dire ma motivation. J'accorde qu'évoquer une mort est un sujet délicat mais avec un personnage d'une tel envergure il ne suffit pas d'écrire cent pages et de se faire publier.

Néanmoins, 22 novembre 1963 présente quelques bons cotés, notamment une couverture plutôt belle qui présente un couple proche du drame mais où les couleurs évoquent une certaine vitalité.
La longueur des chapitres, permet au lecteur de s’arrêter assez souvent.
Adam Braver avait les cartes en main pour faire un bon roman, si il avait plus évoqué les préparatifs de l'enterrement qui était la meilleure partie du roman et où il y avait matière à dire; si il s'était surtout consacré à la réaction des proches du président : son épouse, son frère, ses enfants...

Un roman qui certainement sera touché les gens mais qui n'apporte rien au lecteur sur ce jour où les États Unis ont eu subitement un nouveau président.. dommage.



"Quel sang-froid", songe Nelson. Elle était encore à bord d'Air Force One qu'elle orchestrait déjà méticuleusement et logiquement l'enterrement devait sembler à la fois inconcevable et ahurissante.



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4 commentaires:

C'est bien la première fois que je viens ici sans aggraver l'état de ma PAL.
Et je dois dire que j'en suis ravie pour mon portefeuille. je suis ravie aussi de ne pas avoir postulé pour ce livre qui m'avait pourtant fait de l'oeil !

Biz

Il est dans ma PAL, je dois avouer que j'avais ahte de lire ce livre, mais ton avis m'a un peu reffroidie.
J'espère tout de même l'apprecier un peu plus ^^

Oups! Je l'ai justement acheté cette semaine :p mais bon j'ai toujours envie de le lire malgré ton avis négatif ~

Mouais, du coup je ne pense pas le lire... Bon vu la taille de ma wishlist, je te dis merci je crois ! :D